dimanche 10 décembre 2017

Gouges, encre et linoléum

En octobre dernier,
(oui je sais ça date... mais...)
j'ai suivi un stage passionnant de linogravure,
non loin de Nantes,
chez Jean-Pierre, un graveur expérimenté.

Nous étions trois élèves,
Magali, céramiste,
Patrick, marionnettiste.
Deux beaux univers où leur grand talent s'exerce
avec poésie et passion...
... puis moi, avec beaucoup d'envie et de curiosité mais
un talent beaucoup plus restreint !

Notre premier exercice, graver dans un
petit format, une carte de visite d'artiste...
Voici le résultat qui nous a permis d'apprivoiser les gouges.
Geste contrôlé pour ne pas ripper...



Le 2ème jour, nous avons choisi un modèle à graver.
J'ai laissé à Magali et Patrick le soin de graver un "Vallotton".
Sublime Felix Vallotton gravant le blanc pour révéler le noir.
De mon côté, il me fallait choisir un sujet plus simple (trouvé sur Pinterest),
histoire surtout de m'entraîner au geste.


Nous avons fait des impressions sur des papiers différents.
Voici une version sur Kraft.



Ce week-end de stage a été un formidable moment d'échanges,
un partage d'émotions. Le temps a été suspendu !
Nous sommes repartis chacun avec une "œuvre" des 2 autres participants.


Et alors, j'ai été très gâtée.
La "paresse" par Magali,
Le "bibliophile" par Patrick
Deux merveilles reproduites...
Simplement... Merci !!















vendredi 20 octobre 2017

Les natures mortes de mon été 2017

Retour sur le blog après un temps d'absence dû à des problèmes techniques qu'il était compliqué de résourdre... tout ceci manque de fluidité...

Je voulais évoquer, à travers quelques photos, les jolis souvenirs de nos vacances
dans les Alpes suisses en août dernier.
C'est loin déjà mais il est important pour moi de fixer ces images
et de les ranger dans notre "bibliothèque de souvenirs".

J'ai selectionné quelques "natures mortes" qui peuvent être une
source d'inspiration pour la peinture et, pourquoi pas, pour l'écriture...

En images :

 Scène tout en bleu
Charmant bourg médiéval de
Saint Prex sur le bassin lémanique



Une série de "tableaux-photos" prises au Freitlichmuseum der Schweiz
à Ballenberg. Un musée qui célèbre l'habitat rural.
Les maisons anciennes, de différents cantons, ont été démontées
élément par élément puis remontées dans un cadre de verdure,
loin du bruit.
Une plongée dans le 19ème siècle.
On imagine une vie lente, au rythme des saisons.
La maison est un cocon ; lieu de vie familiale pour plusieurs générations,
lieu de travail et de transmission.
Douce promenade. On pénètre dans les maisons où la vie semble encore présente.
Des objets du quotidien, des bouquets, des décors chaleureux...













Enfin, l'intérieur de la jolie église de... Vers l'Eglise, tout près
des Diablerets, là où nous nous somme posés une semaine.
La lumière d'été pénètre par le vitrail.
Un bouquet simple de fleurs du jardin est disposé là,
offert aux yeux des visiteurs de passage.
Invitation au calme. Se poser simplement ici et
emporter les doux souvenirs de ce bel et riche été.


vendredi 11 août 2017

Ne rien perdre... transformer

Depuis mon stage de gravure sur gomme chez Fabienne (la Fabutineuse)
en juillet 2016,
j'ai fait de nombreux essais, tests,
des résultats heureux, d'autres plus approximatifs.
Mais l'essentiel est bien de progresser et
surtout... prendre du plaisir !
C'est chose faite et mon compte Instagram m'aide à avancer.
(IG : eleonore_sevade... le pseudo - nom de famille "sevade"
est bien parlant !).


Au fil de cette année, j'ai accumulé des morceaux de gomme.
Je n'aime pas jeter ce qui pourrait être utilisé à nouveau !




Quelques chutes de gomme ont été gravées,
sans idée particulière.

Puis, j'ai poursuivi l'exercice avec une impression sur papier...
comme un feu d'artifice !




Ces petits morceaux de gomme gravée
se transforment en tesselles pour mosaïque.
Alors je les ai utilisées de cette façon...




De quoi mettre en valeur le portrait (photocopié)
de cette jeune Odette, née le 1er décembre 1904.
(ma grand-mère paternelle).

Ces derniers temps, j'ai eu l'occasion de travailler sur de nombreux documents anciens.
Des photographies (certaines datant de la fin du 19ème siècle), des lettres, des carnets manuscrits...,
le tout appartenant à la famille d'une amie 
qui souhaitait que je raconte 
l'histoire d'une maison transmise de génération en génération.
J'ai remonté le fil du temps et écrit un livret.
Alors que tous les documents ont été restitués, j'ai retrouvé ce tout petit morceau de papier,
noirci à l'encre, à l'aide d'un stylo plume.

Ce mot a été écrit dans les années 20 par une mère,
pour sa fille, qui allait se marier.
Ce texte est, à l'origine, né sous la plume de Victor Hugo, pour sa fille Léopoldine.
Quelques mots ont été modifiés.
Cet écrit est presque contemporain du portrait d'Odette !

Je l'ai photographié ici, avant de le restituer ... belle écriture fine, appliquée...
comme un petit chef d'œuvre !


 
 

 

lundi 24 juillet 2017

Les randonneurs... au Cap Vert

Voilà bien longtemps que je n'ai publié un nouveau billet !
Alors voici en quelques photos,
notre randonnée aux Îles du Cap Vert, fin mai dernier.
Nous sommes au milieu de l'Atlantique,
à quelques 500 kilomètres des côtes sénégalaises.

Sportive, moi ?
Pas vraiment !
Mais nous avions l'envie de découvrir un endroit préservé,
où chaque soir on fait étape dans un petit village,
après plusieurs heures de marche.
Nous sommes 16, plus Silverio notre guide local.
Beaucoup de simplicité, d'entraide, de bonne humeur.
Un très beau groupe... loin du tumulte et de la mondialisation.

L'île Santo Antao est montagneuse, volcanique.
Il fait très chaud !

Premier paysage,
Les nuages s'engouffrent entre deux montagnes.



Les bords des chemins empruntés ressemblent à cela.
Des clôtures faites de branches, simples et belles,
Des bananiers...



Nous croisons des enfants sur le chemin de l'école.
Ils sont calmes, souriants. Ils semblent heureux.
Souvent l'école est loin de chez eux, ils parcourent 
les kilomètre à pied, à plusieurs.





Un soir, nous avons bivouaqué dans une école.
Comme une colonie de vacances !
Au matin, devant l'école,
une scène de vie simple.
L'âne est un fidèle compagnon "transporteur"








Puis, une belle halte dans un village de pêcheurs à Cruzinhas.
Un spectacle à contempler.
Des couleurs sublimes.
Des leçons de vie, de solidarité.
Les générations se mêlent pour sortir les poissons des filets.
Chacun a un rôle à jouer.
Comme une pêche miraculeuse.











Un autre joli souvenir.
Le dernier jour, nous avons pris le bateau pour rejoindre Mindelo, capitale
de Sao Vicente, là où se trouve la maison de Cesaria Evora.
Leïla m'offre un masque passeport (du Cameroun !) en me disant :
"C'est pour te rappeler la tête que tu faisais dans les montées !"
... oui, le souffle m'a manqué !
Alors, revenue à la maison,
j'ai repris encres et gomme pour graver quelques motifs façon "wax"






Difficile randonnée mais...
merveilleux voyage,
plein d'humanité.

 

lundi 15 mai 2017

Paris Tokyo

Retrouver mes fils,
revoir Paris.
J'aime ma campagne, mais je me passerais difficilement
de ces séjours éclair dans la Capitale.

Plaisir à son comble en parcourant 
l'exposition Tokyo-Paris avec mon plus jeune fils,
au Musée de l'Orangerie.

Histoire d'une collection.
La collection d'un industriel japonais Shôjirô Ishibashi,
Président de l'entreprise de pneumatiques Bridgestone (1889-1976),
ouvert sur le monde,
"missionnaire de l'art occidental".

Les chefs d'œuvre de cette collection
sont abrités au Musée Bridgestone de Tokyo,
mais celui-ci est en travaux... alors...
certaines œuvres classées ont bénéficié 
d'une sortie du territoire japonais,
pour rejoindre le Musée de L'Orangerie,
unique étape occidentale...
Quel privilège !!

L'œuvre que j'ai préférée 
(non photographiée en entier, je n'aime pas que les encadrements
soient visibles !)


Takeji Fujishima
 1902
Réminiscence de l'ère Tempyô
(peintre japonais qui viendra étudier aux Beaux-Arts de Paris)




Takeji Fujishima
1909
Éventail noir
(à la manière de nos peintres occidentaux)




Paul Gauguin 
1886
(Poupée et éventails japonais sont introduits dans cette Nature morte
à la tête de cheval !)




Pablo Picasso
1923
Saltimbanque aux bras croisés
(J'aime l'alliance de ces deux couleurs vives, contrastant avec le visage et la posture sereine)



Découverte  d'œuvres  jamais vues,
parmi d'autres à découvrir aussi
dans Beaux Arts (hors série).
La ville de Tokyo n'était pas si éloignée de Paris !



mercredi 10 mai 2017

Faire comme si...

Imaginer rejoindre cet atelier de couture,
peint par l'artiste Arlésien Antoine Raspal.
Les couturières travaillent les "indiennes",
ces tissus colorés peints ou imprimés
qui, à l'origine, étaient importés des comptoirs des Indes.

En France, on se mit à produire des indiennes,
dans des manufactures situées à Nantes, Mulhouse, Rouen...

Les motifs de ces indiennes sont inspirants.
Alors, si je m'amusais à "faire comme si".
Comme si, il fallait imaginer des motifs....





Quelques croquis,
pour graver la gomme...



Poursuivre l'exercice,
en mettant en scène les motifs,
comme un carnet de collection...

Mes jolis ciseaux de brodeuse et couturière,
fabriqués à Nogent en Bassigny,
sont invités sur ces photos...









"Indiennes"
quel joli nom.
Le petit tour dans l'atelier des couturières, peint
par Antoine Raspal, s'achève avec ces dernières photos
où la gravure de ces tampons m'a permis d'imaginer 
des "impressions textile"
... qu'il faudra un jour transférer réellement sur un coton...
un autre projet !




 




 
 
 
 

 

dimanche 16 avril 2017

Carnet d'inspiration... couleurs du Marais

Touches de violet, de mauve, de vert, de rose, de bleu...
Se promener sur les bords de Sèvre au printemps et
vouloir que jamais ces couleurs ne s'effacent !


Des barques que l'on devine.
Un écrin de verdure.





Un miroir d'eau.
Sous le soleil, les feuilles de nénuphars 
prennent une couleur argent.





Sur le chemin du halage.
L'entrée d'une maison, au charme surrané.





Composition insolite.
Les iris côtoient des cactées.





Comme une invitation.
Glisser sur la Sèvre avec une barque.
Savoir que tout au bout du chemin d'eau,
il y a l'Atlantique.





Tapis de mousse au bord de l'eau.
L'iris violette se fait remarquer, fière de faire tache au milieu des verts.





Sur le chemin du retour, 
fouler un tapis de pétales rose.
Comme une pluie de confettis pour célébrer  tant de merveilleux !