dimanche 29 juillet 2012

La maman des poissons


Si l'on ne voit pas pleurer les poissons
Qui sont dans l'eau profonde
C'est que jamais quand ils sont polissons
Leur maman ne les gronde



S'ils veulent être maquereaux
C'est pas elle qui les empêche
De s'faire des raies bleues sur le dos
Dans un bac à peinture fraîche





La maman des poissons - Bobby Lapointe

mardi 24 juillet 2012

David
Madeleine Chapsal écrit sur son fils de "coeur" perdu le 24 juillet 2011



Extrait :
"Mon coeur battait fort le jour où David me rejoignit dans ma maison limousine dont l'isolement entre bois et prés, l'avait d'avance séduit. Mais qu'en serait-il lorsqu'il aborderait ce lieu sauvage ? Pourvu qu'il s'y plaise ! (...) David me faisait penser à un explorateur en partance avec tout son nécessaire, rien de plus, rien de moins... En fait, un homme libre, uniquement chargé de l'équipement et du matériel indispensables à sa mission. J'aurais voulu l'accompagner, ne fût-ce que pour porter une partie de ses fardeaux, mais je savais qu'il ne le désirait pas. Quand il vous quittait, c'était pour aller en retrouver d'autres - patients ou publics -, encore d'autres, toujours d'autres... Sa soif de contacts et son désir de rencontres étaient infinis.
(...) Toutes ces années-là, j'ai su, sans qu'on ait eu besoin de se le dire, que j'étais avec lui et qu'il restait avec moi".

lundi 16 juillet 2012

Matisse au jardin






Avec des couleurs brutes,
créer à la manière de...
des formes découpées puis assemblées un peu au hasard, comme ceci
 


"La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération" - Matisse






dimanche 1 juillet 2012

En Normandie, le Pays de Caux...
Qui,  mieux que Maupassant pour en parler ?

"La cour de ferme, enfermée par les arbres, semblait dormir. L'herbe haute, où des pissenlits jaunes éclataient comme des lumières, était d'un vert puissant, d'un vert tout neuf de printemps. L'ombre des pommiers se ramassait en rond à leurs pieds ; et les toits de chaume des bâtiments, au sommet desquels poussaient des iris aux feuilles pareilles à des sabres, fumaient un peu comme si l'humidité des écuries et des granges se fût envolée à travers la paille. (...) Il y avait là, dans le creux du fossé, un grand trou vert plein de violettes dont l'odeur se répandait, et, par-dessus le talus, on apercevait la campagne, une vaste plaine où poussaient les récoltes, avec des bouquets d'arbres par endroits et, de place en place, des groupes de travailleurs lointains, tout petits comme des poupées, des chevaux blancs pareils à des jouets, traînant une charrue d'enfant poussée par un bonhomme haut comme le doigt".
Extrait "Histoire d'une fille de ferme" 


Veules les Roses 










Domaine du Château de Sassetot où séjourna Sissi en 1875




Charme d'une vitrine



"La vie de Guy de Maupassant ou l'histoire d'un Normand qui rêve de prendre la mer (...) Ecrivain des origines, il lit dans la terre natale, le pedigree, le destin d'un homme (...) Les habitants du pays de Caux ont les pieds enfoncés dans la glaise, les bras tendus vers le ciel, les yeux perdus vers la mer. Ils creusent le sillon, prient pour leurs récoltes, rêvent aux Tropiques comme à une femme trop belle. L'esprit méfiant, la silhouette lourde, ils ne connaissent qu'une vérité : la terre". 
Extrait de "Maupassant, le clandestin" - Auteur : Olivier Frébourg